08 janvier 2007

Embouteillages du jour de l'An

C'est une antienne : les organisateurs de tournois aiment la période des vacances. Et celle du premier de l'An ne fait pas exception à la règle. C'est donc dans une flopée de résultats que le chroniqueur d'échecs doit faire un peu de tri, si son propos n'est pas à l'exhaustivité. J'en retiendrai donc deux. Le premier par esprit de suite (et un peu par esprit cocardier) avec la très belle victoire de Robert Fontaine à la Rilton Cup. Il termine seul en tête avec un beau 7,5 sur 9 (6 victoires, 3 nulles, 0 défaite). Le Français était dans la course depuis le début, il n'a jamais rien lâché et sa victoire dans l'ultime ronde, face au Hongrois David Berczès, couronne un parcours exemplaire. Aucun des autres joueurs qui auraient pu, mathématiquement, l'accompagner sur la plus haute marche du podium n'a gagné sa dernière partie. A noter aussi qu'un autre jeune Français (non-titré mais avec un Elo à 2404), Jean Netzer, obtient à Stockhom un bon résultat : 19e place avec 6 points sur 9 (5 victoires, 2 nulles, 2 défaites).
Le deuxième tournoi que je sélectionne à votre intention est celui d'Hastings (Angleterre). Même si cette compétition n'a plus son lustre d'antan, à l'époque où elle était le passage obligé de tous les champions du monde ou presque, elle fait, plus d'un siècle après sa création, toujours date dans le calendrier du début de l'année et la remporter n'est pas chose si aisée. Cette année, c'est sans surprise le plus gros Elo du tournoi qui termine à la première place de ce 9-rondes, en la personne du Géorgien Mérab Gagunashvili, ex-aequo (avec 7 points sur 9) avec l'Ukrainien Valéri Neverov, le vainqueur de la précédente édition.
Enfin, tous les regards convergeront ce soir vers la finale de la première coupe d'échecs rapides organisée par l'Association des professionnels des échecs (ACP) à Odessa (Ukraine). L'affiche était très alléchante avec de très grosses pointures comme Peter Leko, Alexeï Shirov, Boris Guelfand, Alexandre Morozevitch, Teimour Radjabov, Vassili Ivantchouk... et Etienne Bacrot. La formule est celle d'un tableau de 16 joueurs avec élimination directe. Etienne a passé le premier tour de manière un peu secouée face à Victor Bologane, avec des gaffes des deux côtés, mais n'a pas résisté à Ivantchouk au tour suivant. Les demi-finales opposent cet après-midi Leko (qui vient de l'emporter au tie-break) à Guelfand d'un côté, Radjabov à Ivantchouk de l'autre. La finale se disputera ce soir. J'en reparle demain, promis.

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